Dans le premier article, nous avons parlé des problèmes de qualité de cette plante millénaire ayant des vertus santé importantes. Effectivement, un grand nombre de produits sur le marché peuvent contenir des extraits contrefaits. Nous avons donné quelques exemples et parlé de l’origine très ancienne de cet arbre qui a côtoyé les dinosaures. Nous avons terminé en expliquant que son usage est très fréquemment recommandé par les médecins et pharmaciens allemands; pays où la réglementation est très stricte.

Nous nous attarderons ici à d’autres facettes; les troubles cognitifs, les découvertes sur le vieillissement, nos recherches avec l’Université Concordia, ses interactions possibles avec certains médicaments et les usages recommandés par Santé Canada pour VitoliMD Mémoire et santé cognitive qui contient du Ginkgo biloba.

Pour les troubles cognitifs

Une étude (2013) a comparé l’utilisation du Ginkgo biloba à celle du piracetam, médicament sous prescription aux États-Unis pour la démence et les troubles cognitifs. Il s’agit d’une étude de suivi, sur une période de 20 ans, durant laquelle les capacités cognitives de 3 612 personnes de 65 ans et plus ont été évaluées. Cette étude a démontré une amélioration des capacités cognitives des gens prenant un supplément de Ginkgo biloba standardisé (le EGb 761®), alors que les patients prenant le piracetam n’ont eu aucune amélioration, mais une détérioration.

Il ne faut toutefois pas remettre en question l’utilisation des médicaments de notre médecine moderne, mais plutôt savoir que certaines alternatives peuvent être tout aussi valables si elles sont appuyées par une science de qualité. Du moins, il serait logique pour beaucoup d’applications d’essayer les produits naturels en premier et voir si cela est suffisant pour nous. La principale utilisation du Ginkgo biloba, très bien soutenue cliniquement, concerne la mémoire et la prévention du déclin cognitif ou de la démence.

Mécanismes d’action et vieillissement

Concernant les voies métaboliques du vieillissement, les extraits standardisés de Ginkgo biloba ont démontré des effets positifs chez la levure, le nématode et les neurones humains en culture. Il y aurait augmentation des défenses contre l’oxydation et augmentation de la capacité de réparation de l’ADN.

Chez le nématode (vers microscopique), cet effet bénéfique s’est traduit par une augmentation de 8 % de la durée de vie ainsi qu’une augmentation de la résistance aux stress thermiques et oxydatifs de 33 % et 25 % respectivement. Un flavonoïde purifié à partir de l’extrait de Ginkgo biloba, le tamarixetine, augmente la durée de vie des nématodes de 25 %.

Il fut aussi démontré que les extraits de Ginkgo biloba améliorent la production d’énergie par nos mitochondries. Il s’agit d’un des plus importants aspects pouvant réduire les effets négatifs du vieillissement.

Dans la pharmacopée chinoise, le Ginkgo biloba est utilisé pour traiter l’asthme, grâce à son effet inhibiteur du facteur d’agrégation plaquettaire (PAF) (la coagulation). L’extrait de Ginkgo biloba démontre aussi des effets vasodilatateurs périphériques (augmente la capacité d’écoulement des vaisseaux sanguins), antioxydants et neuroprotecteurs. Ces effets peuvent expliquer son action sur la mémoire, en particulier en présence d’artériosclérose chez les personnes âgées. Il présente aussi des effets sur la claudication intermittente (crampes musculaires causées par des problèmes de circulation sanguine), sur la démence sénile et l’Alzheimer. Notez que l’usage du Ginkgo biloba ne prévient pas nécessairement l’Alzheimer.

Des recherches québécoises

Durant nos recherches avec l’Université Concordia, nous avons identifié certaines molécules du Ginkgo biloba qui ont un impact significatif sur la longévité des cellules. Le modèle retenu pour ce type de recherche, le plus pertinent selon les études publiées, est l’usage des levures (cellules eucaryotes similaires aux cellules humaines, mais sans processus de différentiation). Il est important de souligner que nous avons considéré comme positifs les résultats supérieurs à ceux de la restriction calorique. Par exemple, le curcuma et la rhodiole n’ont pas permis d’obtenir des résultats suffisamment importants pour être retenus. Le Ginkgo biloba est l’un des 21 extraits identifiés jusqu’à maintenant par nos travaux et il est à l’origine de l’identification de nouveaux modulateurs du vieillissement primaire. L’extrait utilisé permet une augmentation de la longévité moyenne de 133% et de la longévité maximale de 100%.

Les impacts sur le vieillissement primaire sont confirmés par des analyses très poussées de l’évaluation de la respiration mitochondriale, du potentiel des mitochondries, de l’oxydation des mitochondries, de l’oxydation des protéines, des dommages oxydatifs aux lipides, des mutations à l’ADN mitochondrial, de la résistance des cellules au stress oxydatif, de leur résistance au stress thermique et d’une augmentation de la consommation des lipides neutres (ce dernier point étant un processus d’assurance de longévité).

Sans entrer trop profondément dans les détails, l’impact sur le vieillissement primaire de certaines molécules du Ginkgo biloba est relié à une inhibition de l’axe pro-vieillissement du PKA (protéine kinase A) et la stimulation de l’axe antivieillissement SNF1 (‘’sucrose nonfermenting patway’’). L’identification des voies métaboliques en cause permet aussi de choisir d’autres molécules qui peuvent ajouter des effets synergiques très importants sur le vieillissement primaire. Par exemple, les agents gérosuppresseurs (suppresseurs du vieillissement) que nous avons identifiés dans l’actée à grappes noires ont un mécanisme d’action trop rapproché de ceux du Ginkgo biloba, ce qui fait qu’ils n’ont pas d’effet synergique. En revanche, ceux de la valériane ou de la graine de céleri permettent des effets synergiques sur la longévité allant jusqu’à une moyenne respective de + 367% et + 478% (comparé à 133% pour les molécules du Ginkgo biloba seules).

Il est évident que les agents gérosuppresseurs que nous avons identifiés dans le Ginko biloba ont un effet sur les mécanismes du vieillissement primaire et ces effets pourraient, du moins en partie, expliquer les nombreux bénéfices de cette plante utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis des centaines d’années.

Interactions possibles avec des médicaments

Les Ginkgolides ont des effets agonistes des récepteurs des facteurs d’activation plaquettaires (Platelet-activating factor (PAF)). Ces molécules PAF ont la fonction de provoquer des réactions inflammatoires et/ou l’agrégation plaquettaire (la coagulation sanguine). Cette activité biologique est reliée aux bénéfices physiologiques du Gingko biloba, mais elle modifie l’efficacité des médicaments anticoagulants et donc pourrait causer une interaction dommageable. Bien que la dose qui pourrait être problématique n’est pas encore clairement établie et pourrait ne pas être atteinte par l’usage de suppléments courants, il est recommandé de s’abstenir de prendre des suppléments qui contiennent du Gingko biloba si vous prenez des médicaments anticoagulants.

VitoliMD Mémoire et santé cognitive

En plus d’un extrait de Ginkgo biloba de grande qualité à 200 mg par dose journalière, VitoliMD Mémoire et santé cognitive contient aussi :

  • les polyphénols d’olives du Complexe Provitol exclusif (50 mg)
  • de la vitamine D (1000 UI)
  • de la vitamine B12 (400 ug) et
  • de l’acide folique (400 ug)

Notre objectif était d’en faire le produit le plus complet et le plus efficace sur le marché pour la santé cognitive. Il est important de se référer aux usages reconnus pour ce produit. Santé Canada reconnaît les cinq allégations santé suivantes pour la formule VitoliMD Mémoire et santé cognitive :

  1. Aide à améliorer les fonctions cognitives chez l’adulte.
  2. Aide à améliorer la mémoire chez l’adulte.
  3. Aide à prévenir une carence en vitamine B12
  4. Aide à prévenir une carence en vitamine D.
  5. Fournit des antioxydants.

 

Autres lectures proposées :

 

 

Références :

  • Amieva et al, 2013. Ginkgo biloba extract and long-term cognitive decline: a 20-year follow-up population-based study. PLoS One. 8(1):e52755.
  • Brondino et al, 2013. A Systematic Review and Meta-Analysis of Ginkgo biloba in Neuropsychiatric Disorders: From Ancient Tradition to Modern-Day Medicine. Evid Based Complement Alternat Med. 2013:915691.
  • Dakik et al, 2019. Pairwise combinations of chemical compounds that delay yeast chronological aging through different signaling pathways display synergistic effects on the extent of aging delay. Oncotarget. 2019 Jan 8;10(3):313-338.
  • Eckert, A. 2012. Mitochondrial effects of Ginkgo biloba extract. Int Psychogeriatr. Aug;24 Suppl 1:S18-20. Review.
  • Gauthier, S., Schlaefke, S. 2014. Efficacy and tolerability of Ginkgo biloba extract EGb 761® in dementia: a systematic review and meta-analysis of randomized placébo-controlled trials. Clin Interv Aging. Nov 28;9:2065-77.
  • Jiang et al, 2013. Ginkgo biloba extract for dementia: a systematic review. Shanghai Arch Psychiatry. Feb;25(1):10-21.
  • Lutchman et al, 2016. Discovery of plant extracts that greatly delay yeast chronological aging and have different effects on longevity-defining cellular processes. Oncotarget. 2016 Mar 29;7(13):16542-66.
  • Marques et al, 2011. Stimulation of DNA repair in Saccharomyces cerevisiae by Ginkgo biloba leaf extract. Food Chem Toxicol. Jun;49(6):1361-6.
  • Sarkar et al, 2020. Therapeutic promises of Ginkgolide A: A literature-based review. Biomed Pharmacother. 2020 Dec;132:110908.
  • Soulié et al, 2002. The Ginkgo biloba extract EGb 761 increases viability of hnt human neurons in culture and affects the expression of genes implicated in the stress response. Cell Mol Biol (Noisy-le-grand). Sep;48(6):641-6.
  • Wu et al, 2002. Ginkgo biloba extract EGb 761 increases stress resistance and extends life span of Caenorhabditis elegans. Cell Mol Biol (Noisyle- grand). 2002 Sep;48(6):725-31.