Vous entrez seul dans un cubicule à la pharmacie et vous cochez les symptômes qui vous perturbent depuis quelques semaines. L’ordinateur a déjà tous vos antécédents médicaux, chirurgicaux ou même médicamenteux. Quelques électrodes placées sur votre corps, des analyses demandées au besoin et, au bout de quelques minutes, une liste de médicaments est suggérée. Vous pouvez faire remplir votre prescription. Un médicament traitera votre symptôme de dépression, de nervosité ou d’infection urinaire. Mais est-ce aussi simple ? L’humain n’est-il pas plus qu’une simple machine ?

Dans le domaine de la santé, ces algorithmes «intelligents» qui nous diront comment traiter la maladie risquent de déraper surtout dans les processus de communications personnelles si importants en matière de maladie. Tout être humain a besoin de ressentir que quelqu’un de connaissant et non quelque chose qui prend soin d’eux lors de situation traumatique. Cette relation est sans contredit la façon dont le corps et l’esprit peuvent s’en remettre à un thérapeute intentionné. Ceci permet au malade de lâcher prise car il se sent protégé et «entre bonnes mains».

L’ordinateur ne pourra être cette épaule sur qui le malade pourra s’appuyer. La présence, la voix, l’expression faciale, le contact corporel seront des atouts indispensables en vue d’une guérison éventuelle. Une telle rencontre est un jalon majeur pour assurer le début de la guérison elle-même.

La sécurité physique et émotionnelle sera la base de cette transaction thérapeutique, et ce, bien plus qu’une simple médication jetée sur un bureau. Un ordinateur rempli de connaissances et aussi intelligent soit-il n’aura pas cette qualité humaniste et compatissante. L’homme sera toujours rassuré et aidé par une autre présence humaine, ceci a toujours été vrai que ce soit pour l’enfant ou l’adulte.

La majeure partie de nos malaises ou maladies sont souvent des traumatismes émotionnels. Comment cet ordinateur intelligent et artificiel pourra-t-il aider ce patient malheureux ou souffrant. Tout patient a besoin de ressentir que son thérapeute est engagé dans son rétablissement de santé. Plus le thérapeute s’intéresse à savoir qui est cette personne souffrante et quels sont ses besoins, plus la thérapie sera efficace et rapide.

Gaétan A. Brouillard, médecin retraité en 2022, et PhD Med Alt

PS: extrait du prochain livre écrit avec mon fils Philippe Brouillard – Spiritual Quantum Happiness sur la Physique Quantique et le Bonheur sortant en mars 2024