Les êtres humains n’ont jamais connu une aussi longue espérance de vie et la nourriture n’a jamais été si abondante et facile d’accès pour une majorité des habitants de notre planète. Le nombre d’enfants en surpoids a d’ailleurs nettement dépassé celui des enfants en sous-poids à l’échelle mondiale.
Rien ne convient ni ne fonctionne pour 100% des gens. Affirmer le contraire serait malhonnête.

Toutefois, étant donné la prévalence des maladies associées à l’hyperinsulinémie et à la résistance à l’insuline dans notre société, l’alimentation méditerranéenne métabolique est une option thérapeutique efficace pour la prévention ou le renversement de multiples problèmes de santé de la vie moderne et elle est à la portée de tous.

 

Qu’est-ce que l’alimentation méditerranéenne métabolique?

L’alimentation méditerranéenne métabolique est l’union entre l’alimentation faible en glucides et très faible en glucides (aussi appelée cétogène, keto, Atkins, LCHF strict, etc.), qui est hypoinsulinogène, et l’alimentation méditerranéenne, bien connue pour ses effets favorables sur la santé cardiovasculaire en particulier et sur la santé globale en général.
L’ alimentation faible en glucides est reconnue depuis 2019 par l’Association américaine du diabète et l’Association européenne pour l’étude du diabète comme une thérapie efficace dans une perspective de contrôle, voire de renversement du diabète de type 2.
Elle est également reconnue par Diabète Canada depuis 2020 pour les mêmes raisons. Cette alimentation comprend un large éventail d’aliments, certains étant moins associés à une bonne santé cardiovasculaire. En outre, on peut en adopter une version qui comprend de mauvais gras, peu d’aliments frais et peu de variétés. Cela n’est pas optimal pour la santé.

La diète méditerranéenne, quant à elle, est sans doute la plus étudiée dans la littérature scientifique et celle la plus recommandée par les professionnels de la santé. Elle peut cependant contenir beaucoup de féculents (pâtes, pains, riz, semoule de blé, légumineuses, etc.) qui, pour une personne ayant une mauvaise santé métabolique (résistance à l’insuline, surpoids, syndrome métabolique, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, etc.) pourrait engendrer une trop grande sécrétion d’insuline, risquant ainsi d’aggraver la situation.
Il apparaît logique et souhaitable de combiner l’alimentation faible en glucides et l’alimentation méditerranéenne, qui ont d’emblée beaucoup de points communs, pour conserver les avantages et bienfaits de chacune et diminuer leurs désavantages respectifs.

 

Qu’elle-est la meilleure diète?

Il est important de souligner le fait qu’il n’existe aucune alimentation, approche, diète ou façon de faire qui soit universelle et qui fonctionne pour tout le monde. L’alimentation est d’ailleurs un sujet qui soulève les passions, et parfois les boucliers, et qui tend à faire des camps, porteurs d’étiquettes. On «est» végé, vegan, carnivore, céto, hypotoxique, flexitarien, paléo, etc. L’alimentation est intrinsèquement liée à l’identité, aux valeurs, à la culture, aux traditions, à la famille et à la région où on habite.

Les études, débats, discussions et recommandations officielles peuvent générer des «guerres de clans» ou une réaction instinctive de fermeture face à une autre approche ou façon de s’alimenter qui est moins connue.
On ne connaît pas vraiment telle alimentation, mais on «sait» qu’elle est mauvaise. Les étiquettes, les clans, la fermeture nous empêchent de voir l’alimentation telle qu’elle est réellement : une large gamme d’options et de possibilités qui a le pouvoir de soutenir la santé et le bien-être, et celui de causer une multitude de problèmes de santé.

La meilleure alimentation qui soit est celle qui nous permet de prévenir les maladies chroniques liées au mode de vie, ou de les renverser si elles se sont développées, et d’atteindre et de maintenir la santé, un poids santé, la vitalité et le bien-être physique et mental. Plus important encore, il faut que cette alimentation soit soutenable dans le temps.

La base d’une bonne santé, d’un poids santé, de la vitalité et du bien-être physique et mental est vraisemblablement l’alimentation, suivie des autres habitudes de vie. On dit qu’il est impossible de courir plus vite que sa fourchette et cela semble se confirmer en clinique et sur le terrain : si on mange mal, même si on fait beaucoup d’activité physique et que nos autres habitudes de vie sont adéquates, il est fort probable que la santé ne soit pas au rendez-vous à moyen ou long terme.
C’est donc l’alimentation qui joue le plus grand rôle dans la prévention des maladies chroniques, et c’est également elle qui a le plus d’influence si l’on tente d’améliorer sa santé, voire de renverser certains de ces problèmes. On peut ainsi dire que l’alimentation est une approche ou une option thérapeutique.