La ménopause peut être bouleversante. Pas tout le temps, mais fréquemment. Elle nous fait perdre nos repères, les symptômes sont souvent débilitants et pour de nombreuses femmes cela ressemble à un cauchemar qui n’en finit plus. Insomnie, fatigue, bouffées de chaleur, irritation, instabilité émotionnelle, sécheresse vaginale et baisse de libido ne sont que quelques-unes des manifestations qui font la vie dure aux femmes.

 

Cette étape est un passage obligé pour toutes les femmes qui vivront assez longtemps pour s’y rendre. Présentement, on estime à 1,2 milliards le nombre de femmes qui sont rendues à cette transition de vie importante. 20% d’entre elles traverseront leur ménopause plutôt facilement. Pour les autres, ça risque d’être plus compliqué.

 

Puisque ce n’est pas optionnel, le premier pas est de l’accepter. Plus facile à dire qu’à faire. L’acceptation nous remet dans le siège de la conductrice de notre vie. À partie de là, demandons-nous ce que nous pouvons faire pour adoucir et apprivoiser cette étape. Les femmes se sentent trop souvent condamnées, sans possibilité d’appel ou de retour en arrière et vivent la ménopause comme une fatalité. Deux réactions sont alors possibles : rester figée devant ce verdict, donc la seule solution envisagée est d’endurer et de se plaindre. Autre solution : lutter contre, pour tenter de garder le contrôle sur son corps, essayer de rester éternellement jeune et jouer encore à la superwoman. A-t- on vraiment seulement ces deux choix possibles? La posture passive-soumise versus la posture active-dominante? Et si on l’envisageait d’une façon plus nuancée, plus souple, plus fluide, plus vivante, plus amoureuse, en gardant le mouvement tout en lâchant prise ? Et si on acceptait l’aide et l’entraide que peuvent nous apporter d’autres voix / voies ? Trouver, ou retrouver, son âme d’aventurière et partir en expédition à l’intérieur de soi pour apprendre à composer avec les nouveaux signaux de son corps sans y laisser sa peau et son âme.

 

Si on faisait de la ménopause l’occasion tant attendue de se remettre au centre de sa vie, de se rapprocher de soi-même en tant que femme, pour s’accepter et se réconcilier avec tous les aspects de notre nature féminine? Et si on restait attentive à nos symptômes, tout en prenant soin de nous? Comment ? Avec nos habitudes de vie, en restant ouvertes, accueillantes, allumées, attentives, proactives, confiantes, en s’entraidant et en étant informées. En arrêtant de croire le discours ambiant et en retrouvant notre pouvoir.

 

Nous avons plus de pouvoir que nous pensons sur notre santé.

 

« La ménopause ce n’est pas une maladie, c’est une étape de vie inévitable de la femme en évolution. ». Cette phrase, je la répète souvent aux femmes qui viennent me voir. C’est la nature même de mon travail de coach santé, et ma passion, d’accompagner les femmes afin qu’elles se réapproprient leur corps, leur santé, qu’elles fassent des choix qui leur font du bien. Porter un regard bienveillant sur soi. Oui, il y a les grands débalancements hormonaux dont il faut s’occuper en priorité. Les femmes choisiront, ou pas, d’aller vers l’hormonothérapie bioidentique. Un choix bien personnel. La prise d’hormones fait une énorme différence pour plusieurs femmes mais ça ne règle pas tout pour tout le monde. C’est ici que les saines habitudes de vie arrivent à la rescousse et nous redonnent notre pouvoir : bien manger, bouger, se reposer, dormir, rire, relaxer, gérer son stress et ses douleurs, entretenir des relations saines, voir ses amies, avoir une attitude positive, être bien entourée et que notre vie fasse du sens. Un pas à la fois, nos comportements de tous les jours deviennent le plus solide pilier de notre santé.

 

Je reste toujours surprise en consultation lorsque les femmes me confient qu’elles ne savent plus ce qu’elles aiment et ce qui les fait vibrer. Après avoir passé des décennies à prendre soin des enfants, du conjoint, du travail, des amies, des parents, de la maison, les femmes se sont souvent oubliées. La ménopause nous oblige justement à nous remettre au centre de notre vie et à nous reconnecter à notre unicité.

 

En médecine traditionnelle chinoise, on appelle la ménopause le Second printemps. Poétique comme expression mais ça ne colle pas du tout à la réalité vécue par un grand nombre de femmes. Et si justement ce Second printemps, devenait notre objectif ? Et ça prendra le temps que ça prend! Je demeure profondément convaincue qu’il est possible d’être, de devenir, une femme ménopausée en beauté et en vitalité. De bouger, de

rester active, alerte, remplie d’énergie. De se consacrer à des projets qui nous allument. D’être bien dans sa peau, sa tête et son cœur. De savoir relaxer et prendre son temps. De se sentir belle et sensuelle. Un des plus grands cadeaux possibles de cette transition, c’est la liberté retrouvée. J’écoutais récemment une entrevue avec Isabel Allende (1).

L’autrice de 80 ans raconte qu’elle ne s’est jamais sentie aussi libre et, qu’enfin, elle n’a plus à passer une grande partie de sa vie à vouloir plaire aux autres. Et sa vie sexuelle se porte à merveille! Pour y arriver, ça implique qu’il y a des choix à faire, des décisions à prendre et des gestes à poser. C’est mon travail de coach santé de vous accompagner pendant cette transition afin qu’émerge la femme que vous avez envie d’être, que vous êtes. Que ce soit en consultation privée ou en coaching de groupe, je vous aide à vous écouter, à identifier vos besoins et à définir vos objectifs. Je vous donne les outils pour réussir et rajuster le tir au besoin. Vous aurez tout le soutien dont vous avez besoin, le mien bien sûr, mais aussi celui, dans un contexte de groupe, de femmes qui traversent les mêmes impasses et défis que vous. Vous ne serez plus seule.

 


 

1-https://podcasts.apple.com/us/podcast/julia-gets-wise-with-isabel- allende/id1678559416?i=1000608323202

 

Eugénie Francoeur est une coach santé certifiée. Elle accompagne les femmes en ménopause et en préménopause à vivre cette transition autrement afin qu’elles trouvent ou retrouvent leur plein bien-être physique, mental et émotionnel. Vous pouvez la contacter à : eugenie.francoeur@gmail.com ou au +1 514 913-1947.