Prendre soin de la famille fait référence à beaucoup de facettes cette année qui s’ajoutent aux considérations que l’on pourrait avoir habituellement. La famille est un facteur de longévité puissant et le fait de se sentir utile aide à la gestion du stress et facilite la résilience. Saviez-vous que les personnes ayant eu des enfants vivent significativement plus longtemps? Ainsi, prendre soin de la famille est une source de bonheur, de satisfaction et de longévité en santé.

Donc pour prendre soin de la famille, voici 5 points importants:

  1. La famille et la longévité.
  2. S’aider pour être capable d’aider.
  3. Pour les moments difficiles.
  4. Pour les plus âgés.
  5. Pour les plus jeunes.

La famille et la longévité

Lorsque l’on regarde la longévité particulière de certaines familles, nous avons tendance à penser qu’ils ont une génétique particulière qui les aide à bien vieillir. Saviez-vous que :

  • une personne de 50 à 75 ans à 40% de chance de se rendre à 90 ans,
  • les hommes et les femmes nés en 1961 = 10,5 / 16,2 % des chances de se rendre à 100 ans,
  • être sœur de centenaire = 8 fois plus de chance d’atteindre 100 ans
  • être frère de centenaire = 17 fois plus de chance d’atteindre 100 ans.

Il faut cependant savoir que bien que certains facteurs aient été reliés à la génétique, le facteur le plus important des familles qui vieillissent bien serait leur culture reliée aux saines habitudes de vie. Il est facile de penser que les enfants ayant été élevés selon certains principes, avec des traits de personnalités reliés aux valeurs facilitant les saines habitudes de vie, continueront à vivre ainsi. De façon générale, nous considérons que la génétique ne compte que pour 15 à 25 % de la longévité humaine. Le 75 à 85% restant est relié aux habitudes de vie.

Toutefois, l’importance de la famille ne s’arrête pas là. Une étude avait déjà estimé qu’une personne vivant seule avait 15 ans moins d’espérance de vie en moyenne qu’une personne ayant un grand cercle d’amis. C’est la vie sociale de qualité qui compte avant tout et la famille est la première source de cet effet bénéfique sous-estimé.

Une autre facette importante est le fait d’aider. Tout comme pour la vie sociale, la famille y est bien sûr au premier plan, mais le fait d’aider des amis a aussi un impact positif sur la longévité. Une étude a démontré, à la suite de l’analyse des données de 500 personnes de 70 à 103 ans, que le fait d’aider augmente la longévité. 50% des grands-parents qui ont aidé à garder les enfants ou qui ont aidé aux tâches ménagères, étaient encore en vie 10 ans après la première entrevue. De l’autre côté, près de 50% des gens qui n’aidaient pas étaient décédés 5 ans après l’entrevue.

Cela souligne aussi bien sûr l’importance d’être actif dans la vie de tous les jours, mais d’autres études avaient aussi démontré l’impact positif sur la longévité du fait de se sentir utile (6000 personnes suivies durant 14 ans).

S’aider pour être capable d’aider

Avoir un grand désir de prendre soin de sa famille devrait s’accompagner d’un fort engagement à être soi-même au meilleur de notre forme. Pour aider, il faut être en santé, autant mentale que physique.  Voici quelques conseils pour prendre soin de soi, particulièrement dans un contexte où l’on vise à aider d’autres personnes sur une période prolongée :

  • Demeurez attentif à vos sentiments, émotions et réactions, et donnez-vous la permission de les exprimer à une personne de confiance ou de les exprimer par le moyen de l’écriture, de l’activité physique ou autre ;
  • Pratiquez une activité physique qui vous permet d’évacuer votre stress et d’éliminer vos tensions ;
  • Adoptez de saines habitudes de vie et des heures de sommeil suffisantes ;
  • Limitez les facteurs qui vous causent du stress ;
  • Accordez-vous de petits plaisirs (ex. : écouter de la musique, prendre un bain chaud, lire, etc.) ;
  • Restez en contact avec les gens qui vous font du bien ;
  • Rappelez-vous les stratégies gagnantes que vous avez déjà utilisées par le passé pour traverser une période difficile ;
  • Misez sur vos forces personnelles ;
  • Posez vos limites (ex. : refusez une tâche que vous ne voulez pas faire et qui n’est pas essentielle) ;
  • Apprenez à déléguer et à accepter l’aide des autres (ex. : demander aux enfants de faire la vaisselle).

Pour les moments difficiles

Nous utilisons internet pour essayer de trouver un nouveau bidule électronique ou encore, le titre de la chanson qui est passé à la radio. Pourquoi ne pas l’utiliser quand il est question de trouver des solutions à des moments difficiles ?  N’hésitez pas à chercher de l’information sur le web. Il existe un grand nombre d’approches, d’organismes ou de sites d’informations qui peuvent être utiles. En voici quelques exemples :

Pour les plus âgés

Avant tout, soyez présent et attentif! Beaucoup de personnes âgées n’oseront pas demander de l’aide ou signifier leurs besoins par peur de déranger. Voici quelques-unes de mes recommandations en rafale :

  • Avant tout, vérifiez s’ils dorment bien. Bien dormir est un sommeil naturel, profond et réparateur de plus de 5 heures en une seule fois. La prise de somnifères chimiques n’est pas associée à un bon sommeil. Je vous recommande de prendre connaissance du texte « Arrêter les somnifères en 5 étapes » si cela s’applique à votre situation. La qualité du sommeil améliore la pression artérielle, réduit l’anxiété, augmente le niveau d’énergie, réduit les risques de déprime et les risques d’un grand nombre de maladies.
  • Vérifiez s’ils mangent bien. Beaucoup de gens âgés ont des carences alimentaires, par exemple la vitamine B12, parce qu’ils perdent parfois l’intérêt pour cuisiner ou pour certains types d’aliments (comme la viande). Vous pouvez leur suggérer les services de plats cuisinés à domiciles qui sont disponibles dans beaucoup de régions ou encore leur offrir un livre de recettes correspondant à des mets qu’ils aimeraient essayer de cuisiner. La cuisine est aussi une activité créative excellente pour leur changer les idées.
  • Gardez contact. Outre le téléphone, il est souvent facile d’intégrer de nouvelles technologies à nos communications pour permettre des contacts visuels. Pensez à augmenter la fréquence et la qualité de vos communications.
  • Favoriser le réseau social. Tel que mentionné, la vie sociale de qualité est très importante pour la longévité en santé. Bien que le contact direct soit habituellement à favoriser, les communications vidéo et par téléphone peuvent tout de même combler un grand nombre de besoins. Il faut être créatif. La participation à des activités de bénévolats est aussi une activité sociale très bénéfique.
  • Sans avoir l’air trop inquiet ou trop intrusif, renseignez-vous sur leur état d’esprit. Portez attention aux signes de fatigues ou d’anxiété. Le stress chronique cause une forte augmentation de ces problèmes. Il existe des solutions naturelles pour aider à la fatigue ou à la déprime.
  • Vitoli Bien vieillir. Il n’est jamais trop tard pour essayer de conserver vos capacités le plus longtemps possible. Vitoli Bien vieillir apporte une solution générale pour améliorer la santé et conserver les capacités. Vous pouvez leur suggérer, ou encore mieux, leur offrir.

Pour les plus jeunes

Nos habitudes de vie s’implantent très tôt durant notre développement et sont par la suite difficiles à changer. Les jeunes sont beaucoup plus malléables ou souples par rapport au changement des habitudes ou à l’introduction de nouvelles notions. C’est le temps de parler de la santé de façon globale :

  • L’alimentation. Faites attention aux réflexions de conditionnement que nous développons avec les jeunes. Si pour les récompenser vous les amenez manger du fastfood, ou encore vous leur achetez une sloche, ils risquent de conserver ce réflexe de récompense et d’en faire une habitude. La récompense de manger au restaurant, ou des mets pour emportés, peuvent tout aussi bien être reliée à une cuisine plus équilibrée et plus santé. Parler aussi de l’importance de la saine alimentation en expliquant pourquoi certains aliments ou certaines habitudes sont meilleurs. Le fait de dire que c’est bon pour la santé n’est pas suffisant; il faut donner des raisons.
  • L’activité physique. Les faire bouger relève souvent plus du fait de créer des occasions que d’en parler. Profitez-en pour bouger vous-même, vous aurez atteint deux objectifs du même coup. Cela peut être aussi simple que d’aller faire une promenade en vélo ou d’aller au parc avec le ballon de soccer.
  • La gestion du stress et de l’anxiété (incluant la qualité du sommeil). Ici, pour parler de gestion, il faut être en mesure de connaître et de détecter les effets négatifs causés par le stress et l’anxiété. Le stress peut être en partie positif et amener les gens à se dépasser. C’est le stress négatif, celui qui crée les sentiments de manque de contrôle ou l’anticipation reliée à des pensées récurrentes. Beaucoup de jeunes ne savent pas ce qu’est le stress et les problèmes qu’il peut causer. Le fait d’en prendre connaissance et d’en parler est la première étape pour bien le gérer et développer des trucs qui nous conviennent. Voici quelques recommandations :
    • Augmentez votre résilience
    • Acceptez les situations qui ne peuvent être contrôlées
    • Renforcer ses liens sociaux (parlez de vos sentiments)
    • L’activité physique
    • La méditation/relaxation (deux applications gratuites : Respirelax et Petit BamBou).
    • La consommation d’oméga-3 (alimentaire ou en suppléments)
    • Attention à la caféine (café et boissons énergisantes)
    • Réduisez les sucres raffinés
    • Augmentez votre consommation d’antioxydants (fruits et légumes)
    • Améliorez votre sommeil
  • La qualité de la vie sociale. Il s’agit de la pierre angulaire du bonheur au cours de notre vie. Des études très détaillées ont démontré que la vie sociale de qualité nous rend plus heureux et nous garde en santé plus longtemps. Voilà une facette importante à expliquer en prenant le temps de mentionner que ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Des relations profondes, que l’on apprécie, et qui nous permettent de grandir. Se référer à nos valeurs personnelles peut être un bon point de départ pour considérer les amis qui nous conviennent le mieux. John Lennon a dit : « La franchise ne vous apportera peut-être pas beaucoup d’amis, mais toujours ceux qui vous conviennent. ».

 

Autres textes à consulter :

 

 

Références :

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  • Hilbrand, S., Coall, D. A., Gerstorf, D., & Hertwig, R. (2016). Caregiving within and beyond the family is associated with lower mortality for the caregiver: A prospective study. Evolution and Human Behavior (2016), doi:10.1016/j.evolhumbehav.2016.11.010
  • Hill PL, Turiano NA. Purpose in life as a predictor of mortality across adulthood. Psychol Sci. 2014 Jul;25(7):1482-6. doi: 10.1177/0956797614531799. Epub 2014 May 8. PMID: 24815612; PMCID: PMC4224996.
  • Modig K, Talbäck M, Torssander J, Ahlbom A. Payback time? Influence of having children on mortality in old age. J Epidemiol Community Health. 2017 May;71(5):424-430. doi: 10.1136/jech-2016-207857. Epub 2017 Mar 14. PMID: 28292784; PMCID: PMC5484032.
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