Le cancer du sein touche un très grand nombre de femmes chaque année. Dans le premier article, nous avons expliqué ce qu’est un cancer, en donnant les statistiques de l’incidence du cancer du sein par rapport aux autres cancers les plus répandus. Nous avons terminé en énumérant les facteurs de risques. Nous parlerons maintenant de l’hormonothérapie substitutive et de la réduction des risques.

4. L’hormonothérapie substitutive

Au cours des années 2000, un grand nombre d’études sur l’hormonothérapie ont souligné des augmentations de risque de cancer du sein. Il y a une grande variation dans l’augmentation des risques selon le type de traitement. Certains traitements utilisent une seule hormone, d’autres plusieurs hormones, et maintenant, il y a aussi les hormones bio-identiques. C’est difficile de s’y retrouver, cela pourrait constituer le sujet de plusieurs articles, mais je vais vous mentionner deux choses :

  1. La Société canadienne du cancer recommande aux femmes d’éviter de recourir à l’HTS pour toute raison autre que le traitement des symptômes graves de la ménopause qu’aucun autre traitement n’a pu soulager. (Je vous parlerai de solutions naturelles qui au contraire, réduiraient les risques).
  2. Une étude récente (2019) conclut même que l’hormonothérapie augmente les risques de cancer du sein, même après l’arrêt. Cette étude rapporte les résultats de l’analyse des données de 108 647 femmes atteintes de cancer du sein à partir de 58 études épidémiologiques réalisées dans le monde. Les niveaux d’augmentation des risques sont directement proportionnels à la durée d’utilisation de l’hormonothérapie.

Beaucoup de professionnels vous diront qu’il n’y a pas de risque et ce n’est pas vrai. Il y a des risques à utiliser l’hormonothérapie substitutive, mais les risques peuvent être moins grands selon le type de traitement, la dose et la durée. D’un autre côté, sachez qu’il y a des alternatives naturelles qui au lieu d’augmenter les risques, les diminueraient. Il serait donc sage d’essayer en premier une alternative naturelle de qualité comme Vitoli Ménopause qui présente une grande efficacité, et de réserver l’hormonothérapie substitutive pour les femmes qui ne répondent pas aux alternatives naturelles.

5. La réduction des risques

Il faut bien sûr commencer par réduire la présence ou l’impact des facteurs de risque mentionnés ci-haut. Par la suite, rappelez-vous que l’ensemble des saines habitudes de vie ont un impact sur l’incidence d’un très grand nombre de cancers, dont le cancer du sein. Il n’est surement pas nécessaire de rappeler toutes les recommandations et le blogue de Vitoli vous permet d’avoir accès gratuitement aux conseils de plus de 15 professionnels de la santé qui écrivent sur l’ensemble de ces facettes. Mentionnons au passage que c’est l’ensemble des saines habitudes de vie qui compte et non pas simplement d’être excellent pour une seule d’entre-elles.

La vie sociale, une alliée sous-estimée

Au verso de son livre paru en 2014, le professeur de l’Université McGill, Susan Pinker, rapporte qu’une femme ayant un cancer du sein aurait jusqu’à quatre fois plus de chance de survie, qu’une femme vivant seule, si elle a un grand cercle d’amis. Cette psychologue de Montréal est maintenant reconnue pour son livre à succès qui explique que la vie sociale est une des facettes les plus importantes pour le bonheur et la santé humaine.

Un grand nombre d’études ont conclu à l’importance de la qualité de la vie sociale pour l’incidence du cancer du sein, mais aussi pour le taux de survie des femmes atteinte. L’étude la plus importante réalisée jusqu’à maintenant a permis le suivi de 9267 femmes diagnostiquées pendant plus de 20 ans. Elles ont été questionnées sur leurs relations sociales tous les deux ans suivant leur diagnostic.

Les données sont éloquentes. Comparativement à une femme ayant une bonne vie sociale, une femme isolée est :

  • 43 % plus à risque d’avoir une récidive,
  • 64% plus a risque de mourir du cancer du sein,
  • 69% plus à risque de mourir de toutes causes confondues.

 L’alimentation

Plus spécifiquement pour l’alimentation, les flavonoïdes ont démontré des effets protecteurs très intéressants. Il s’agit d’un groupe de molécules naturelles de la grande famille des polyphénols végétaux. Les isoflavones du soya ont longtemps été suspectées d’augmenter les risques des cancers hormono-dépendants. Toutefois, ce serait plutôt l’inverse. Une étude récente portant sur 6235 femmes démontre qu’au contraire, la consommation de soya a même un effet préventif sur les cancers hormono-dépendants.

Les mauvaises interprétations passées concernant les isoflavones de soya seraient dues à l’existence de deux types de récepteurs œstrogéniques. Certains scientifiques disent que c’est plutôt une compétition pour les récepteurs qui permettrait un effet similaire aux médicaments utilisés habituellement pour réduire l’impact des hormones en cas de diagnostic (ex. : le tamoxifène). La forte consommation d’isoflavones est aussi corrélée avec la réduction des risques de mortalité, toutes causes confondues. De plus, elle est aussi clairement reliée à une augmentation de la densité osseuse.

En passant, mentionnons aussi qu’une étude de 2019 souligne que la consommation d’oignons et d’ail réduirait aussi les risques de cancer du sein. La diète méditerranéenne, qui est reliée à la réduction de l’incidence d’une grande variété de cancers, l’est particulièrement pour le cancer du sein. Dans cette diète, soulignons que l’hydroxytyrosol, le plus important polyphénol d’olives, présent dans tous les produits Vitoli, inhibe plusieurs mécanismes d’action reliés au développement de tumeur solide, ce qui expliquerait la réduction des risques du cancer du sein relié à la consommation d’huile d’olive. Les résultats encourageants d’une étude récente réalisée sur des cellules cancéreuses permettent l’hypothèse que non seulement les polyphénols d’olives réduiraient les risques de cancer du sein, mais ils amélioreraient les chances de guérison lors des traitements. Il s’agit bien sûr de résultats en laboratoire qui devront être démontrés en études cliniques, mais deux études sont déjà en cours sur le sujet.

L’activité physique

Un dernier point important, en cas de diagnostic, vos habitudes de vie sont aussi vos alliées pour mettre toutes les chances de votre côté pour vaincre la maladie. Par exemple, une revue systématique de la littérature scientifique a conclu récemment (18 études publiées) que l’activité physique réduit la mortalité à la suite d’un diagnostic et 2 études ont aussi démontré une réduction de la récurrence du cancer.

 

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Références:

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