L’épigénétique est une discipline de la biologie. Elle étudie les mécanismes qui modifient de nature réversible et transmissible lors des divisions cellulaires de l’expression des gènes sans en changer l’ADN (sans changer la séquence nucléotidique).

Il s’agit de la capacité de moduler l’expression de nos gènes par notre comportement dans l’environnement auquel on est exposé. Cela peut être par le biais de l’alimentation, par l’exercice physique, la prise de médicaments, l’exposition à des polluants chimiques, ou l’exposition au stress et la nature du réseau social.

À génome égal, comme dans le cas de jumeaux monozygotes, une personne va exprimer ou ne pas exprimer une maladie en fonction de son comportement dans son environnement.

On peut comparer nos gènes à des guirlandes qui vont s’allumer ou s’éteindre en fonction de notre comportement dans notre environnement par des modifications chimiques sur la structure de l’ADN. C’est-à-dire, par des processus épigénétiques comme une méthylation de l’ADN ou un changement de structure des histones.

 

Alors, comment l’environnement influence l’apparition et le développement des maladies, tels que les cancers et les troubles psychiatriques?

En fait, plusieurs études ont été faites pour comprendre comment l’environnement imprime sa marque sur les gènes et influe sur la santé. Par exemple, comment un des jumeaux monozygotes développerait une maladie, mais pas l’autre? Comment un jumeau serait frappé par la maladie bipolaire ou développer un diabète, mais pas son frère ?

Il existe plusieurs études en psychiatrie qui ont démontrées, qu’à cause d’altération moléculaire, les expériences traumatisantes de la petite enfance se graveraient sur le cerveau et causeraient des altérations épigénétiques qui rendent les personnes plus susceptibles au stress et plus propices au développement de troubles psychiatriques.

D’ailleurs, Dr Gustavo Turecki, le directeur du département de psychiatrie à l’université McGill à Montréal, s’est particulièrement intéressé au suicide.

Le psychiatre et ses collaborateurs, dans le cadre de leurs recherches, comparaient le cerveau de 46 hommes qui se sont suicidés à celui de 16 hommes décédés soudainement. Ils y ont découvert, chez les personnes qui se sont données la mort, des modifications épigénétiques sur 366 gènes dans une partie précise de leurs cerveaux, l’hippocampe. Il y aurait donc une reprogrammation épigénétique dans leur cerveau.

 

Le rôle de la méditation dans la prévention des maladies.

Dre Perla Kaliman est une biochimiste et une neuroscientifique ayant publié plusieurs articles parlant de l’impact de la méditation sur les modifications épigénétiques, ainsi que le lien entre le stress et ces modifications. Le stress étant provoqué par différents facteurs environnementaux et influençant l’expression des gènes.

En effet, la méditation pleine conscience semble conduire à une augmentation de la longueur des télomères (les télomères sont des régions hautement répétitives de l’ADN, situées à l’extrémité de chaque chromosome.). C’est une constatation importante étant donné que les télomères courts peuvent être un facteur de risque pour le développement de plusieurs problèmes de santé chroniques.

La recherche a également étudié les mouvements et les exercices de pleine conscience pour différentes populations de patients. Les approches basées sur la pleine conscience sont des sujets majeurs d’intérêts croissants pour la recherche; 52 articles ont été publiés en 2003 et 477 en 2012. Près de 100 essais contrôlés randomisés avaient été publiés début 2014.

En conclusion, nous ne sommes pas victimes de nos gènes puisque nous pouvons avoir un certain pouvoir d’action sur notre environnement à travers différent outils, telle que la méditation.

Si vous voulez plus de détail sur l’impact de la méditation sur la prévention des maladies, jetez un coup d’œil sur ma vidéo youtube ici :

Vous savez ce qu’il vous reste à faire! Si vous avez besoin d’aide vous pouvez aussi faire appel à mes accompagnements.


Références :

  • Étude des modifications épigénétiques dans le cerveau de personnes ayant vécues des expériences traumatisantes dans la petite enfance : McGowan PO, Sasaki A, D’Alessio AC et coll. Epigenetic regulation of the glu-cocorticoid receptor in human brain associates with childhood abuse. Nat Neurosci 2009 ; 12 (3) : 342-8.

 

  • Étude des modifications épigénétiques dans le cerveau de personnes qui se sont suicidées : Turecki G. The molecular bases of the suicidal brain. Nat Rev Neurosci 2 014 ; 15 (12) : 802-16.