Saviez-vous qu’il est possible de réduire de plus de 50% les risques de la maladie d’Alzheimer ? La maladie d’Alzheimer représente de 60 à 80% des cas de démence. L’Organisation mondiale de la santé définit la démence comme étant une détérioration touchant la mémoire, le raisonnement, la compréhension, l’orientation, la capacité d’apprentissage, l’aptitude à calculer, le langage et le jugement. Ceci décrit bien un grand nombre de problèmes cognitifs qui entravent le quotidien des gens qui en sont atteints.

Cet article permet de réunir plusieurs informations pertinentes pour comprendre ce qu’est la démence et l’Alzheimer tout en offrant des trucs utiles pour diminuer les risques ou ralentir la progression.

Les principaux risques

Sans entrer dans les détails, puisqu’un autre article du blogue porte spécifiquement sur le sujet, sachez qu’il existe de nombreux facteurs génétiques qui peuvent augmenter les risques, mais leur expression et leurs impacts dépendent de l’ensemble de vos habitudes de vie. Environ 33% de la population sera affectée par la maladie à l’âge de 80 ans. Nous pourrions regrouper les risques sous trois principaux groupes : la génétique (impliquée dans environ 30% des cas), les habitudes de vie (particulièrement celles qui influencent la circulation et la pression sanguine) et l’usage de certains médicaments (qui expliquerait jusqu’à 10% des cas). Ces risques sont bien sûr reliés au fonctionnement du cerveau.

Comment fonctionne le cerveau?

Puisque les maladies cognitives touchent notre cerveau, il est important de bien comprendre le fonctionnement de cette machine très complexe. À la base, les différentes sections du cerveau communiquent entre elles grâce aux neurotransmetteurs (messages chimiques) et aux neurones (connexions nerveuses). Chaque région de cet organe comprend un équilibre constant de divers neurotransmetteurs qui peuvent modifier plusieurs facettes, telles que; notre perception, nos humeurs, notre capacité à nous concentrer, notre niveau d’éveil et notre capacité à mouvoir notre corps. Vous comprendrez alors que le cerveau compte beaucoup de régions diverses qui sont constamment en variation en vue de leur équilibre chimique. En ce qui concerne les vaisseaux sanguins (veines, artères et capillaires), ce sont eux qui permettent d’acheminer les molécules nécessaires au fonctionnement à travers les différentes parties de cet organe.

Que se passe-t-il si ces vaisseaux sanguins sont endommagés? Certaines régions pourraient manquer de molécules nécessaires à leur fonctionnement, mais surtout, manquer d’oxygène. Plus le vaisseau sanguin est gros, plus les conséquences peuvent être importantes. Les cellules du cerveau sont particulièrement sensibles au manque d’oxygène et meurent rapidement. Ainsi, après 5 minutes déjà les cellules manquent d’oxygène et après environ 10 minutes, il y a déjà des dommages irréparables. Donc, si ces vaisseaux sanguins s’affaiblissent ou se bloquent, les risques de démence et d’Alzheimer augmenteront. Il faut savoir que, bien que certains petits secteurs touchés puissent passer inaperçus en termes de symptômes, ils constituent un centre de développement potentiel de dégénérescence. Il est fortement recommandé de réduire ou d’éliminer les mauvaises habitudes suivantes qui causent des dommages aux vaisseaux sanguins :

  • tabac,
  • sédentarité,
  • cholestérol,
  • obésité et
  • haute pression.

Ceci est aussi valable pour les chocs causés au cerveau tel que les commotions cérébrales. Ces chocs endommageront ou briseront certains vaisseaux sanguins ce qui augmentera les risques de développer la démence ou la maladie d’Alzheimer à moyen ou long terme.

Agissez dès maintenant!

Vous avez des cas de démence dans votre famille? Sachez qu’il n’est pas trop tard! En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, on parle d’environ 30 % des cas qui seraient de dépendance génétique et même pour ces cas, les habitudes de vie peuvent grandement réduire les risques. Votre génétique n’est donc pas une fin inévitable. Ce sont vos habitudes de vie qui dictent comment vos risques génétiques seront exprimés ou non.

L’alimentation

Notez que le nouveau guide alimentaire canadien est déjà un bon départ! Si vous désirez aller plus loin, nous vous suggérons d’adopter la diète MIND (Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay) qui, selon une étude, aiderait à réduire de 54% les risques d’Alzheimer. Ce régime alimentaire priorise des aliments de grande qualité nutritionnelle tels que les légumes verts feuillus, les grains entiers, les noix, les petits fruits, les légumineuses, le poisson et la volaille. Toujours selon cette diète, il est recommandé de consommer le moins possible de la viande rouge, du beurre, de la margarine, du fromage, des desserts ou tous autres aliments transformés.

Un autre aliment à ne pas négliger; les œufs. Effectivement, ceux-ci auraient un impact positif sur la réduction des risques de démence par leur composition en Vitamine B12, en lutéine et en choline. Sachez qu’il n’est pas nocif de consommer 1 ou 2 œufs par jour.

L’exercice physique

Ici, on ne vous demande pas de devenir un athlète olympique ou de gravir le mont Everest demain matin! Il suffit de rester actif au quotidien et de favoriser des activités exigeantes qui feront travailler votre cerveau en activant plusieurs systèmes à la fois (coordination des mouvements, équilibre, parole, sentiment, etc.). Voici quelques exemples : jouer au tennis; œil-mouvement, danser; rythme-mouvement, etc. Pour avoir un cerveau en santé, il faut l’utiliser à sa pleine capacité.

En étant actif quotidiennement, vous améliorerez aussi votre circulation sanguine, la santé de vos mitochondries (petites usines énergétiques) et augmenterez le volume de votre hippocampe qui est connu comme étant le siège de la mémoire. Ce n’est pas tout! Le jour même, les bénéfices engendrés par l’activité physique auront un impact sur votre mémoire. L’activité physique à elle seule pourrait réduire les risques de démence de 50%. N’oubliez pas qu’il est très important de bouger chaque jour pour maintenir ces bénéfices. Être actif dans la vie quotidienne (entretien, ménage, marche, vie sociale) est déjà bénéfique en soi.

Le sommeil

Vous ne serez probablement pas surpris de lire qu’un sommeil de mauvaise qualité favorise le développement de plusieurs maladies. Ceci s’applique aussi aux cas de démence et d’Alzheimer. Une étude a démontré une augmentation des risques chez les personnes qui ne dormaient pas plus de 5 heures par nuit. Attention, l’usage des somnifères chimiques pourrait augmenter les risques. Il existe des recommandations pour les arrêter. Et pour vous aider à retrouver un sommeil naturel, profond et réparateur, nous vous suggérons d’essayer VitoliMD Sommeil et/ou VitoliMD Stress et anxiété.

Le stress

Le manque d’étude portant sur le lien entre le stress et la maladie d’Alzheimer rend difficile le fait d’avoir accès à des pourcentages exacts, mais il ne fait aucun doute que réduire son stress serait une approche efficace pour diminuer les risques de la maladie. Si cela fait partie de vos défis quotidiens, nous vous invitons à consulter l’onglet Fatigue et Stress du blogue de Vitoli qui contient beaucoup d’informations et de conseils pratiques. De plus, les autres habitudes de vie ont un impact important sur la gestion du stress, autant pour l’alimentation, l’activité physique, le sommeil et la qualité de la vie sociale.

Vie sociale de qualité

Ce n’est pas la première fois que nous mentionnons que de bons liens sociaux permettent d’augmenter nos chances de vivre en santé plus longtemps. Effectivement, ceci a été démontré grâce à une étude provenant de l’Université Harvard. Après avoir observé 10 228 personnes sur une période de 28 ans, l’étude a permis de conclure que les gens âgés de 60 ans qui fréquentaient des amis tous les jours diminuaient leurs risques de démence de 12%. Tout porte à croire que ce pourcentage tend à augmenter si la qualité de la vie sociale augmente.

Si vous désirez approfondir vos lectures sur les manières de diminuer les risques de démence, nous vous conseillons l’article Prévention de la démence et de l’Alzheimer qui présente les 7 suggestions pour accroître vos réserves cognitives ainsi que quelques conseils supplémentaires provenant du Dr Antoine Hakim.

Pour les proches aidants

L’Alzheimer est une maladie épouvantable qui touche les individus et leurs proches. Un texte du blogue de Vitoli porte sur Comment favoriser une interaction bienveillante avec une personne atteinte d’Alzheimer. Ces conseils peuvent mieux vous outiller afin de bien les accompagner. N’oubliez surtout pas non plus de bien prendre soin de vous pour que vous soyez en mesure de prendre soin d’une personne proche. Prenez quelques minutes pour réviser les recommandations à ce sujet (« S’aider pour être capable d’aider ») dans notre article portant sur prendre soin de la famille. Sachez aussi que certains organismes peuvent vous aider comme par exemple L’Appui pour les proches aidants (https://www.lappui.org/) ou la Société Alzheimer de votre région.

Où en sont les recherches?

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative. Ce qui veut dire qu’elle progresse et que la situation empire graduellement. Certaines études avaient même souligné que la maladie pourrait commencer à s’implanter 20 ans avant l’apparition des symptômes. Plusieurs équipes de recherche travaillent à diagnostiquer plus tôt la maladie afin d’être en mesure d’intervenir avant que les dommages causés soient trop importants. Des études dirigées par Pedro Rosa-Neto et Serge Gauthier, ici au Québec, auraient permis d’identifier des marqueurs sanguins qui pourraient être utilisés pour diagnostiquer la maladie. C’est très positif, mais la prévention demeurera votre meilleur allié.

La forme la plus commune de la maladie, qui représenterait 95% des cas, serait reliée aux processus du vieillissement. Récemment, une équipe de recherche a identifié une protéine qui aurait un rôle clé dans la régulation énergétique des cellules en lien avec la présence des protéines amyloïdes. Rappelons que les agrégats de protéines amyloïdes et des protéines TAU causent la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait permettre de développer de nouvelles approches pour prévenir ou ralentir la progression de la maladie en réduisant ses impacts sur la gestion énergétique des cellules.

Une dernière découverte importante concerne un des facteurs de risques génétiques. Les porteurs de l’APO-E4, une mutation génétique qui modifie le transport des lipides sanguins, auraient besoin de consommer une quantité beaucoup plus importante d’oméga-3 pour permettre au cerveau d’en avoir suffisamment. Il s’agit d’une des mutations connues pour augmenter davantage les risques de développer l’Alzheimer. Ainsi, la prise d’un supplément ou une consommation alimentaire très élevée en oméga-3 pourrait aider à réduire les risques associés à cette mutation.

Les recherches continuent et la science fait des avancées importantes pour combattre cette maladie. N’oubliez pas qu’il est toujours temps de poser des gestes qui amélioreront vos chances de vieillir en santé! Pour votre santé cognitive, outre les recommandations sur les saines habitudes de vie qui doivent être priorisées, nous vous proposons spécifiquement notre formule VitoliMD Cardiovasculaire qui aide à la santé des vaisseaux sanguins ainsi que VitoliMD Mémoire et santé cognitive. En espérant que cet article vous a aidé à y voir plus clair et à vous donner les outils nécessaires pour conserver une bonne santé cognitive.

 

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Références:

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