Dans la première partie de cet article , les différents rôles de la progestérone naturelle sur le cerveau, la glande thyroïde, la santé osseuse et la santé cardiaque ont été abordés. Ce tour d’horizon se poursuit avec le rôle principal de cette incroyable hormone dans cette deuxième partie.

 

La progestérone et les seins

Avec l’augmentation presqu’épidémique de cancer du sein, s’il y a un tissu pour lequel plusieurs femmes s’inquiètent c’est bien celui mammaire! Tout ce qui permet de le protéger revêt d’office une aura hautement précieuse! Vous ne serez pas surpris d’apprendre que la progestérone naturelle est favorable à la santé de ce tissu.

La progestérone prévient la prolifération excessive des cellules dans le tissu mammaire. En effet, une stimulation estrogénique non compensée par la progestérone favoriserait les maladies des seins dont la formation kystique, l’enflure qui accompagne le cycle menstruel et le cancer. Selon les résultats d’une méta-analyse portant sur 86 881 femmes ménopausées, on rapporte que l’utilisation de progestérone naturelle est associée à un risque significativement plus faible de cancer du sein par rapport aux progestatifs synthétiques. L’absence d’ovulation et de faibles taux de progestérone sérique ont été associés à un risque significativement plus élevé de cancer du sein chez les femmes pré-ménopausées. L’utilisation de progestérone naturelle est également liée à des taux plus faibles de cancers de l’utérus et du côlon et peut également être utile dans le traitement d’autres cancers tels que l’ovaire, le mélanome, le mésothéliome, la prostate et la thyroïde. (19-22)

De plus, une carence en progestérone contribuerait à augmenter le nombre de récepteurs de facteurs de croissance tumorale et représenterait un facteur de risque lié au cancer du sein. (23) Nous savons également que la progestérone naturelle régule à la baisse la formation des métalloprotéinases, soient des enzymes requises par les cellules cancéreuses afin de renforcer leur capacité d’invasion. (24-26)

La majorité des cancers du sein contiennent à la fois des récepteurs d’estrogènes et de progestérone (appelés tumeurs ER positives / PR positives ou cancer hormono-dépendant). Ce type de cancer obtient de meilleur résultat de traitement. Que sont les récepteurs des œstrogènes et de la progestérone et que font-ils exactement? C’est une équipe scientifique affiliée au UK Cancer Research et de l’Université d’Adélaïde en Australie qui a fait la lumière sur ce point majeur. (27)

Les récepteurs hormonaux sont des facteurs de transcription, ce qui signifie qu’ils sont tous deux impliqués dans l’activation et la désactivation des gènes dans les cellules. Ils représentent le mécanisme qui permet aux œstrogènes et à la progestérone de modifier le comportement de nos cellules. Les cellules cancéreuses du sein ont une sensibilité accrue aux estrogènes. Une fois que l’estrogène se lie à son récepteur à la surface des cellules, ce dernier s’active et pénètre dans la cellule et dans le noyau, où il se fixe à des régions spécifiques de l’ADN. Cette fixation active la transcription d’un groupe de gènes (dont le Bcl-2) qui favorisent la division cellulaire et donc, potentiellement, la croissance tumorale mais aussi désactive d’autres gènes impliqués, en autres, dans la mort des cellules. Cette reprogrammation est au cœur du processus tumoral et de son traitement par des modulateurs hormonaux tels que Tamoxifène, Femara, Arimidex et Zoladex.

Les récepteurs à progestérone ont, de leur côté, une action étonnante. Lorsqu’ils sont activés par cette hormone, ils se fixent directement sur les récepteurs des estrogènes et inhibent l’activation des gènes qui favorisent la croissance des cellules en plus d’activer des gènes (dont la p53) qui favorisent la mort des cellules cancéreuses (apoptose) et la croissance de cellules saines et normales! (28) Les chercheurs ont découvert que le récepteur de l’estrogène se liait à différentes régions de l’ADN selon que la progestérone était ou non présente, et conclus que la participation de la progestérone est cruciale pour assurer un encadrement sécuritaire.

Ce même constat a été observé chez des souris exprimant un cancer hormono-dépendant. L’équipe de recherche a constaté que les tumeurs chez les souris qui ne recevaient que des estrogènes se développaient, comparativement à une diminution de taille des tumeurs des souris qui recevaient à la fois des estrogènes et de la progestérone. De là leur est venu l’idée d’exposer les tumeurs à une combinaison de Tamoxifène et de progestérone naturelle, et ont remarqué une diminution marquée de la croissance tumorale comparativement aux tumeurs traitées seulement au Tamoxifène. (29)

La progestérone permettrait deux choses. Premièrement, elle peut empêcher les cellules saines du tissu mammaire de muter en tumeur. Deuxièmement, elle peut limiter la croissance des tumeurs mammaires existantes ou même les réduire en taille. Ces avantages sont exclusivement liés à la progestérone naturelle et non aux progestines synthétiques qui augmentent, plutôt que réduisent, les risques de cancer du sein. Ainsi, on peut conclure que si les femmes ont des taux de progestérone sains, grâce à une supplémentation naturelle en progestérone, elles pourraient considérablement améliorer les résultats de leur traitement.

 

Progestérone et système reproducteur

La progestérone agit fortement sur l’utérus : il permet la mise en place d’un environnement favorable à la reproduction. Sa contribution à la fertilité est bien documentée et la grossesse ne s’entrevoit pas en absence de cette hormone. Elle est d’ailleurs utilisée régulièrement dans les centres de procréation assistée. La preuve la plus flagrante qui confirme la différence entre les progestines et la progestérone naturelle réside dans le fait que l’on prescrit fréquemment de la progestérone pour maintenir la grossesse et réduire les risques de fausses-couches, alors que les progestines sont, pour leur part, absolument contre-indiqués car elles nuisent à la fécondation en épaississant la glaire cervicale, elle est de plus dangereuses pour le fœtus! (30, 31). Malgré ces divergences d’action, plusieurs médecins et chercheurs continuent de croire que progestérone et progestines artificielles sont synonymes!

Plus la femme avance dans la trentaine et la quarantaine, plus elle ressent les fluctuations hormonales qui se caractérisent par une diminution des cycles ovulatoires et conséquemment de progestérone. Une condition nommée insuffisance lutéale est rencontrée fréquemment en préménopause. Elle signifie que le corps jaune ne produit pas assez de progestérone, malgré une ovulation normale. Il est possible aussi d’avoir des cycles anovulatoires par manque de développement du corps jaune, là où se loge l’ovule. Ceci est sans oublier les femmes consommatrices d’anovulants qui ne jouissent pas des avantages de la progestérone tout au long de leur contraception.

Comment se traduit une déficience en progestérone? Par une dominance en estrogène. C’est au Dr. John Lee que nous devons ce concept. Il est le premier à avoir mentionné que lors de la péri-ménopause, malgré une baisse dans la production globale d’hormones, l’organisme demeurait, dans la majorité des cas, sous une gouverne estrogénique causée par une diminution marquée de progestérone. La dominance représente cet écart. Selon ce médecin, cette situation est préjudiciable puisque le rôle principal de la progestérone est celui de veiller sur la nature proliférative de l’estrogène. Pas étonnant que plusieurs symptômes qui accompagnent le déficit en progestérone, soient identiques à ceux engendrés par un excès d’estrogènes. Ceci ne signifie pas que les estrogènes soient de nature dangereuse mais qu’équilibre est synonyme de sécurité! Cycles plus court, saignements abondants accompagnés de caillots, fibrome utérin, syndrome prémenstruel, irritabilité, anxiété, insomnie, douleurs musculosquelettiques et menstruelles, palpitation cardiaque, sensibilité accrue aux seins, constipation, ballonnement, distension abdominale et autres sont des signes qui s’apparent à un besoin accru en progestérone.

L’hyperplasie atypique de l’endomètre est un état précancéreux qui consiste en une prolifération excessive de cellules anormales. S’elle n’est pas traité, les risques de se transformer en cancer de l’utérus augmentent. Avoir des cycles anovulatoires représente un facteur déterminant de cette condition puisqu’il laisse les estrogènes sans opposition. Parmi les options de traitement, on inclut (quelle surprise!) la progestérone. (32)

J’ai mentionné brièvement le rôle protecteur de la progestérone sur le cancer de l’endomètre (utérus). Ce cancer est le plus fréquent parmi les cancers de la sphère gynécologique. Son dépistage en stade précoce en facilite grandement le traitement et assure une rémission dans 95% des cas. Si les causes d’un cancer sont toujours multifactorielles, nous constatons, tout de même, que dans 80% des cas la dominance estrogénique est manifeste. (33) En effet, son incidence est fortement associée à une action estrogénique prolongée sans être neutralisée par la progestérone. Puisqu’un taux élevé de cette dernière fait interférence avec le nombre des récepteurs d’estrogènes et s’oppose conséquemment à la croissance cellulaire induite par les estrogènes, la progestérone représente le principal suppresseur de tumeur de l’endomètre. (33,34) Parmi les autres facteurs de risques, mise à part la prédisposition génétique, nous retrouvons le surpoids, l’hypertension artérielle et l’hyperplasie atypique, soient des conditions sensibles à l’action de la progestérone!

 

L’équilibre hormonal dans un monde saturé de perturbateurs endocriniens

Il est de plus en plus admis qu’il existe un lien direct entre la qualité environnementale et le bilan hormonal. Certaines molécules, que nous côtoyons tous les jours, ont la capacité d’imiter nos hormones en se fixant à leurs récepteurs spécifiques. Ce phénomène entraine une cascade de désordres métaboliques et des conséquences imprévisibles sur nos cellules et sur notre organisme en entier. Ces substances usurpatrices auxquelles nous sommes exposés portent le nom commun de perturbateurs endocriniens ou xénobiotiques.

Tels que défini par l’Union Européenne en 2002, les perturbateurs endocriniens sont ‘’des substances qui, en interférant avec les fonctions du système hormonal, risquent d’influer négativement sur les processus de synthèse, de sécrétion, de transport, d’action ou d’élimination des hormones’’. Ces molécules sont soupçonnées d’être impliquées dans la majorité des cancers, l’infertilité, les allergies, les maladies auto-immunes, les malformations congénitales, la résistance bactérienne croissante aux antibiotiques et autres (35). Selon la Commission européenne, 99% des plus de 100 000 produits chimiques introduits dans l’environnement aux cours des derniers 70 ans demeurent encore aujourd’hui sous-réglementés et donc difficiles à contrôler. Ces saboteurs endocrinotoxiques sont partout autour de nous; dans l’eau et la nourriture, les plastiques, les peintures, le mobilier, les détergents, les textiles, les médicaments, en plus d’être concentrés dans les produits d’hygiène corporelle et les cosmétiques.

Une grande majorité de ces perturbateurs imite les estrogènes en interagissant avec les récepteurs de cette hormone, ce qui induit à une action directe sur les gènes sensibles aux estrogènes. Seins, endomètre, cerveau, organe génitaux, tissus adipeux et foie représentent, malheureusement, des organes cibles pour ces molécules toxiques. Puisqu’ils sont chimiquement et cliniquement actifs, on comprend à quel point ils peuvent contribuer au déséquilibre hormonal et accentuer la dominance estrogénique. Il y a de quoi être préoccupé! Dans un contexte aussi favorable aux estrogènes, la progestérone représente un incontournable par ses effets protecteurs et grandement essentiels!

 

La progestérone joue un rôle important à tous les âges de la vie de la femme et ceci demeure une vérité même lors de la ménopause. Le fait que les récepteurs de progestérone se trouvent bien au-delà des frontières des tissus reproducteurs, nous permet d’envisager l’importante contribution de cette hormone à la santé globale. Hormone de tempérance et de bienveillance, elle contient avec justesse les excès de sa consœur estrogène tout en complétant ses fonctions essentielles. Ce partenariat est indispensable pour atteindre l’équilibre hormonal si convoité. La dominance estrogénique qui caractérise l’instabilité hormonale chez nombre de femmes accentue les facteurs de risques pour maintes conditions, impactant les facultés cognitives, le capital osseux, la santé des seins et le profil cardiovasculaire, pour ne nommer qu’elles. Malheureusement, trop de médecins ont été formés à croire que les progestines synthétiques sont en fait de la progestérone et qu’elles produisent des effets similaires. Cette confusion est nourrie par des quantités de publications qui manquent de rigueur qu’en à la terminologie utilisée. Il est plus que temps de départir l’information afin que la progestérone naturelle s’affranchisse enfin du poids des inconvénients liés, pour la plupart, exclusivement aux progestines synthétiques.

 

Paru dans Vitalité Québec, février 2021

Véronique Bourbeau, Naturopathe Agréée

www.cliniqueintegrative.com

 


 

Références :

 

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